4 questions à Linda Hamel, enseignante à l'École secondaire De Rochebelle

4 questions à Linda Hamel, enseignante à l'École secondaire De Rochebelle

 

Découvrez dans cette section les témoignages inspirants d’enseignants, journalistes, collaborateurs ou membres de la communauté du CQÉMI sur l’importance de l’éducation aux médias et du rôle des médias et du journalisme dans la société.

 

Pourquoi est-ce important de conscientiser les jeunes aujourd'hui à l’importance de bien s’informer?

Les jeunes naviguent sur plusieurs réseaux sociaux à la fois. Ils sont aussi impressionnables et influençables. Ils écoutent très rarement les nouvelles à la télé ainsi que les chaînes d’informations radio et pour finir, ils n’ont plus l’occasion de consulter les médias, journaux ou revues en version papier à la maison.

Je suis convaincue que les applications TikTok et Instagram sont plus populaires que celles de La Presse+ chez nos jeunes. Ils se retrouvent facilement devant un océan d’informations qui proviennent d’autant de sources. Difficile ici de se retrouver si nous, les adultes, ne les encourageons pas à développer leur sens critique. Cela est primordial pour qu’ils deviennent des citoyens équilibrés, responsables et bien informés.

 

Quels sont pour vous les avantages qu'offre la formation #30secondes avant d'y croire aux étudiants et aux enseignants ?

Cette formation démontre aux étudiants qu’il y a plus d’une façon de recevoir les informations et de les évaluer. Compte tenu du nombre incroyable de fausses nouvelles auxquelles nous sommes exposés, il est très important que les jeunes sachent qu’il existe des façons faciles et efficaces de vérifier les sources. Ces outils et exemples concrets donnés au cours de la conférence #30secondes avant d'y croire animée par un journaliste professionnel donnent aux élèves le pouvoir d’évaluer les informations avec un œil critique.

 

Les jeunes sont-ils, selon vous, mieux outillés face à la désinformation comparativement à il y a deux ans? Quelle différence avez-vous pu observer?

Je ne trouve pas une grande différence entre les élèves d’aujourd’hui et ceux d’il y a deux ans face à la désinformation.

Par contre, en tant qu’enseignante, je trouve que les élèves qui sont exposés aux situations qui encouragent l’utilisation de leur jugement critique (peu importe la source), peuvent être mieux outillés que ceux qui ne reçoivent pas ce genre de sensibilisation dès leur jeune âge.

 

Selon vous, les enseignants sont-ils aujourd’hui assez outillés pour aborder ces thématiques dans le cadre de leur programme? 

Je ne crois pas que tous soient outillés pour aborder ces thématiques. C’est un sujet qui couvre plusieurs aspects. Comme mentionné ci-haut, certains programmes du secondaire exigent de la rigueur en ce qui concerne la pertinence des sources et leur évaluation, tandis que d’autres programmes en font un survol très sommaire. Donc, certains enseignants n’ont pas d’exigences en ce sens. Peut-être trouveront-ils de la difficulté à aborder ou enseigner ces thématiques ?

Appliquer cette pratique dans tous les cours du secondaire enrichit la culture générale et par le fait même, elle aide les élèves à se forger une opinion au sujet d'événements ou contextes particuliers. La capacité d’analyser la qualité des sources est grandement mise à l’épreuve plus tard au collégial ou à l’université pour ceux qui n’y sont pas ou peu exposés au secondaire. Que les jeunes esprits développent leur sens critique est très utile pour lever le drapeau rouge quand l’information semble douteuse. Cela va de pair avec la capacité des enseignants à aborder ces thématiques. Un ne va pas sans l’autre.

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