06 mai 2020
Théories du complot, faux remèdes, fausses origines du virus : vous en avez vu passer, vous en verrez passer d’autres. Tout le monde a son rôle à jouer pour éviter la propagation d’informations mensongères.
Voici notre petit guide d’autodéfense en temps de COVID-19, à prescrire à tous ceux qui utilisent régulièrement les réseaux sociaux.
Gardez la tête froide
La pandémie touche tout le monde, et il est parfois difficile de mettre ses émotions de côté. Toutefois, il est important de reconnaître que notre sens critique peut « prendre le bord » sous le coup des émotions. Ceux qui créent et propagent les fausses nouvelles le savent et misent sur l’émotion pour attirer les clics.
Ne partagez pas les publications qui provoquent chez vous une vive émotion avant d’avoir pris du recul et pris la peine de les vérifier. Au besoin, si le trop-plein d’information vous affecte, évitez les réseaux sociaux quelque temps.
Lisez la publication au complet
Vous trouvez cette astuce trop simple ? Pourtant, on sait que 2/3 des publications partagées sur les médias sociaux ne sont même pas lues! Ne vous fiez pas aux titres accrocheurs et alarmistes et aux publications sensationnalistes. Prenez le temps de lire un article au complet, ou d’écouter une vidéo dans son intégralité avant de partager. C’est l’occasion de voir si l’auteur se fie à des experts ou à sa propre opinion, et c’est aussi le moment de voir si on n’essaie pas de vous vendre un faux traitement par la bande…
Vérifiez la source
Certaines fausses informations imitent très bien les « vraies nouvelles ». Et quand elles sont relayées par un proche, il devient encore plus difficile de savoir d’où elles proviennent.
D’où provient l’information ? D’un média sérieux ? D’une organisation en santé ? De quelqu’un de connu pour ses théories conspirationnistes ? D’un Youtubeur populaire ? D’un parti politique ? D’un groupe militant? Ne partagez pas la nouvelle si elle ne provient pas de sources fiables.
Reconnaissez vos limites
Les informations sur la COVID-19 évoluent rapidement. Même les spécialistes du virus ne peuvent pas prédire son comportement, puisque les connaissances s’accumulent de jour en jour.
Sans compter le fait que le jargon technique est difficile à suivre et peut prêter à confusion. Personne ne s’attend à ce que vous sachiez tout ce qu’il y a à savoir sur la pandémie. Il vaut donc mieux que vous évitiez de partager les informations que vous ne comprenez pas et, ainsi, éviter de relayer des informtions douteuses, voire dangereuses.
Redoublez de vigilance pour certains sujets
Les faux remèdes et traitements contre le coronavirus circulent en maîtres sur les réseaux sociaux. Attention aussi à tout ce qui concerne les origines du virus, ce sujet attire bon nombre de théories du complot. Même chose pour la vaccination.
Trouvez une 2e source
Si une nouvelle vous semble énorme, consultez d’autres médias ou les sites des autorités en santé publique comme l'Organisation mondiale pour la santé, l'Agence canadienne de santé publique et le gouvernement du Québec.
Si personne d’autre n’en parle, méfiez-vous et attendez de voir si elle est confirmée par d’autres sources.
La lecture d’un titre ou d’une information vous semble douteuse ? Vous n’êtes probablement pas la seule personne qui s’en soit méfiée. Les journalistes vérificateurs de faits (fact-checkers) et les journalistes scientifiques se sont peut-être penchés sur la question. En cherchant l’information dans Google, vous risquez de tomber sur des sources fiables, qui l’ont probablement démentie… ou confirmée.
En français :
Détecteur de rumeurs (Agence Science-Presse)
Les Décrypteurs (Radio-Canada)
Vérification faite (Le Soleil)
Venons-en aux faits! (L’actualité)
Les Décodeurs (Le Monde)
En anglais :