Le terme « fausse nouvelle » est plutôt large. Il désigne une information qui peut être complètement fausse, mais qui peut aussi être trompeuse, incomplète ou inexacte. C'est pourquoi les experts distinguent souvent trois grandes catégories : la mésinformation, la désinformation et la mal-information.
La mésinformation
La mésinformation est une information fausse, mais qui n’est pas créée dans l’intention de nuire. Souvent, la personne diffusant l’information croit même que celle-ci est vraie, n’ayant pas validé ce qu’elle partage.
Ainsi, une personne partageant une fausse nouvelle parce qu’elle croit qu’elle est vraie fait de la mésinformation. Afin d’éviter de contribuer à cette forme de désinformation, la méfiance est très importante sur les réseaux sociaux. Avant de partager une publication, se questionner sur la fiabilité du contenu en question et être conscient de nos biais cognitifs peut réduire le risque de diffuser de la mésinformation.
La désinformation
La désinformation est la création volontaire d’informations fausses dans le but de nuire à une personne, un groupe, une organisation ou un pays.
Les exemples de désinformation sont évidemment nombreux. En octobre 2020, un blogue canadien a publié un courriel de Justin Trudeau dans lequel il élaborait son plan pour abolir la propriété privée au Canada et pour mettre en place des camps d’internement en lien avec la COVID-19. C’est un membre du comité de planification stratégique du Parti libéral du Canada qui a fait fuiter ce message. Non seulement il ne s’agit pas de vraies informations, mais le comité en question n’existe même pas.
En 2021, un tableau circulant sur les réseaux sociaux notait que 18 000 personnes seraient décédées des vaccins contre la COVID-19. Bien que de nombreux sites de vérifications de faits aient démenti ces chiffres, la publication a continué d’être massivement partagée en ligne. En fait, pendant toute la pandémie, on a pu nommer des gens et des groupes disséminant volontairement de la désinformation: l’organisme américain Center for Countering Digital Hate a par exemple, en 2021, identifié 12 “super-propagateurs”, soit des personnes ou groupes responsables de la majorité des contenus de désinformation sur les vaccins en langue anglaise circulant alors autour de la pandémie. Des recherches universitaires et des reportages ont par ailleurs révélé des gens qui se sont enrichis grâce à leur désinformation autour de faux traitements, avant et pendant la pandémie.
La guerre en Ukraine a évidemment donné lieu à une recrudescence des trolls russes. Et les changements climatiques ont été depuis la fin des années 1980 la cible de groupes financés en sous-main par l’industrie des carburants fossiles.
La mal-information
La mal-information a elle aussi pour but de nuire à une personne, un groupe, une organisation ou un pays. Toutefois, contrairement à la désinformation, l’information était véridique à la base, mais son sens réel a été trafiqué par le créateur dans le but de tromper le lecteur. Par exemple, l’information peut être présentée hors contexte, être déformée ou grossie.
La mal-information occupe une très grande place sur les réseaux sociaux, et plusieurs créateurs de publications mensongères utilisent la création de fausses nouvelles pour atteindre différents objectifs malhonnêtes. Cet article de notre boîte à outils permet d’en savoir plus sur ces intentions!